L’exactitude des instruments de mesure du temps pour les compétitions sportives est primordiale. Mais pas seulement, celle-ci l’est tout autant dans de nombreux laboratoires ou d’industries, comme par exemple lors de la mesure d’un flux de production ou lors d’analyses chimiques ou biologiques. Pour assurer la qualité et la traçabilité de la mesure de ces intervalles de temps, il est parfois nécessaire d’étalonner les instruments utilisés, généralement des minuteurs ou des chronomètres. Certains laboratoires peuvent toutefois rencontrer des difficultés à garantir la qualité et traçabilité souhaitée dans leurs étalonnages internes, pour diverses raisons, qu’il s’agisse de moyens manquants, de méthode imprécise, de manque de savoir-faire, ou encore d’absence d’une source de référence de temps fiable et traçable à disposition.
Le Bureau luxembourgeois de métrologie (BLM), qui a installé et mis en service, depuis peu, son laboratoire d’étalonnages Temps/Fréquence, s’est attaché à résoudre ce problème pour essayer d’apporter une solution fiable et garantie aux utilisateurs concernés.
Un nouveau service d’étalonnage des chronomètres et des minuteurs vient donc d’être développé, et il offre une garantie de traçabilité au temps de référence mondial (UTC). Voici quelques explications sur ce service :
Il existe généralement trois méthodes reconnues pour l’étalonnage de ces instruments :
- Comparaison directe
- Méthode totaliseur
- Méthode sur la base de temps
La méthode d’étalonnage de la base de temps est la plus précise mais nécessite des équipements coûteux, avec pour conséquence une répercussion sur le coût de l’étalonnage.
La méthode par comparaison directe ne nécessite pas de gros équipements, mais un temps de mesure beaucoup plus long, dû au fait que les incertitudes sont plus importantes. Il est aussi impératif de choisir une source de référence traçable au SI. Il faut ensuite déterminer son incertitude, typiquement entre 500 et 600 ms modulo la résolution de l’équipement étalonné. Par exemple, pour un chronomètre qui a une spécification de 1 s/jour, il faudrait un étalonnage pendant plus de 48 h. Or son affichage ne permet généralement qu’une mesure jusque 10 h maximum.
Pour remédier aux problèmes de ces deux méthodes, le BLM propose une troisième méthode, celle du totaliseur, à l’aide d’un générateur de fréquence et d’un compteur de fréquence piloté par l’étalon national. Cette méthode permet de réduire considérablement l’impact du facteur humain dans sa réalisation, ce qui permet d’obtenir une incertitude relative de 35 ms modulo la résolution du chronomètre étalonné.
Le service est disponible dès à présent. Pour toute demande de contact ou de renseignements s’adresser à clients.labo@ilnas.etat.lu ou d’appeler au (+352) 247 743 84.
Bibliographie :
Stopwatch and Timer Calibrations, National Institute of Standards and Technology Special Publication 960-12.
Technical Guide 8 version 2, Calibration of Stopwatches, Measurements Standards Laboratory of New Zealand.