En raison de la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de COVID-19, la journée mondiale de la métrologie célébrée chaque année le 20 mai pour commémorer la signature du traité diplomatique de la Convention du mètre est passée un peu plus inaperçue qu’à l’habitude.
Les événements organisés pour l’occasion ont ainsi été beaucoup plus rares, les conférences et les journées portes ouvertes organisées par les pays et les instituts nationaux de métrologie ayant été annulées dans de nombreux pays en proie à des mesures de confinement et de lutte contre la pandémie. Mais cette science n’a, pour autant, pas été délaissée et elle est plus active et innovante que jamais.
A l’origine, il y a 145 ans, quelques 17 pays ont jeté les bases de l’adoption d’un système de mesures commun pour faciliter les échanges internationaux. Ce système, autrefois dénommé système métrique décimal, a donné naissance à un traité diplomatique, la Convention du Mètre, auquel la plupart des pays adhèrent aujourd’hui. Il a été renommé, par la suite, Système international d’unités (SI), et il constitue encore, à l’heure actuelle, l’une des bases internationales qui a permis le développement des sociétés et favorisé ainsi l’essor des industries et des échanges commerciaux à l’échelle mondiale.
« A tous les temps, à tous les peuples » est le slogan créé pour le système métrique décimal, conçu sous la révolution française et offert à la communauté internationale pour le bien de tous. Cette philosophie perdure avec le temps puisque de nombreux programmes de recherche sont actuellement développés en commun par les instituts nationaux de métrologie, notamment en Europe où des programmes tels qu’EMPIR (European Metrology Program for Research and Innovation) ou EMNs (European Metrology Networks) bénéficient de financements importants des états participants et du support des fonds de l’Union Européenne. Les résultats de ces recherches restent la propriété de l’Europe et ils profitent aux citoyens européens dans des domaines aussi variés que la santé, l’environnement, les technologies de l’information, l’énergie, le changement climatique, l’industrie, le commerce, etc…