La charge inductive des véhicules électriques

La métrologie occupe une place très importante dans la transition énergétique. Jusqu’ici, les déplacements ou les transports, routiers, ferroviaires, maritimes ou aériens étaient majoritairement liés aux combustibles fossiles, pour lesquels l’autonomie est directement liée aux quantités de carburants consommés.

Le prix de vente des carburants liquides a donc été fixé au volume, indépendamment de leurs rendements énergétiques. Avec la transition en cours, les sources énergétiques possibles pour les transports à faibles émissions de CO2 du futur seront multiples. Il peut s’agir d’énergie électrique, de biocarburants, de biogaz, d’hydrogène, etc. Les enjeux sont donc très importants et il est nécessaire de développer parallèlement des techniques de mesure qui vont permettre d’opérer cette transition dans des conditions qui garantissent non seulement la loyauté des échanges pour la vente de ces énergies, mais aussi la sécurité des utilisateurs. Des projets de recherche européens en métrologie sont mis en place en collaboration entre plusieurs pays pour développer les techniques et l’instrumentation nécessaires, qui vont permettre d’atteindre tous ces objectifs.

Un exemple parmi bien d’autres est celui du développement de la technologie de charge inductive, qui permet de recharger un véhicule électrique en roulant. Cette technologie, comme son nom l’indique, utilise les propriétés de transmission de l’énergie électrique par induction magnétique, comme c’est déjà le cas, par exemple, pour des produits grand-public sans fil de plus en plus répandus sur le marché, et qu’il suffit uniquement de reposer sur leur support pour recharger la batterie (brosses à dents, téléphones, lampes torches, etc.). Pour les voitures électriques, cette technologie est un peu plus complexe, puisqu’elle permet aussi de recharger une voiture en roulant. Les champs magnétiques utilisés sont bien sûr plus puissants et nécessitent des mesures précises pour l’optimisation de l’efficacité du transfert énergétique, mais aussi pour répondre aux exigences de sécurité, ou encore pour déterminer la quantité exacte d’énergie transférée qui sera facturée à l’utilisateur.

Ce projet européen, nommé MICEV, est mené par l’association des instituts européens de métrologie dans le cadre du programme EMPIR.  

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