La semaine passée, une étape majeure dans l’histoire de la science de la mesure a été célébrée : le 150ème anniversaire de la Convention du Mètre ! Le 20 mai 1875, 17 nations signaient à Paris un accord fondateur établissant le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM). Ce traité visait à établir des définitions universelles pour deux unités fondamentales : le mètre (longueur) et le kilogramme (masse), à promouvoir et à améliorer la comparabilité des mesures à l’échelle mondiale.
Les premières mesures normalisées ont posé les bases du Système International d'Unités (SI), indispensable au développement du commerce mondial, de la recherche scientifique et de la technologie. Depuis sa formalisation en 1960, le SI repose sur sept unités de base :
- le mètre (longueur),
- le kilogramme (masse),
- la seconde (temps),
- le kelvin (température),
- l’ampère (intensité électrique),
- la candela (intensité lumineuse),
- la mole (quantité de matière).
Le SI continue d’évoluer au rythme des avancées scientifiques. La révision majeure de mai 2019 a marqué un tournant : les unités de base ne sont plus définies à partir d’artefacts physiques, mais en les liant à des constantes physiques fondamentales, garantissant ainsi une stabilité et une universalité accrues.
Aujourd’hui, les chercheurs travaillent à redéfinir la seconde à partir de transitions optiques, dans le but d’atteindre une précision inégalée. Cette quête ouvrira des perspectives inédites pour la navigation spatiale, les télécommunications, la physique fondamentale, les technologies quantiques, et bien d’autres domaines.
Un siècle et demi après la signature de la Convention du Mètre, nous rendons hommage à l’héritage d’une coopération scientifique internationale et tournons notre regard vers l’avenir, riche des promesses offertes par les sciences de la mesure..
À tous les temps, à tous les peuples – vive la métrologie !