L’ETSI a publié une nouvelle spécification technique, ETSI TS 103 264, qui fournit une ontologie normalisée pour les appareils intelligents : Smart Appliances REFerence ontology (SAREF). D’une part ce document améliore la communication entre les parties prenantes en fournissant une compréhension commune du domaine et de sa terminologie. D’autre part il facilite l’interopérabilité entre les systèmes et appareils des différents fournisseurs en proposant un modèle de référence qui permet une traduction et un mappage entre les différents actifs (modèles, normes, logiciels) utilisés par ces derniers.
La spécification technique ETSI TS 103 264 est issue d’un projet mené de janvier 2014 à mars 2015 par la Netherlands Organisation for Applied Scientific Research (TNO) à la demande de la Commission Européenne. Son objectif était de mettre en commun la sémantique et les données provenant des appareils intelligents dans les bâtiments. Il visait ainsi à développer une ontologie permettant de faire correspondre les données produites par les appareils des différents fournisseurs, quel que soit leur mode de communication et le type d’informations échangées.
L’ontologie SAREF, créé dans le cadre de ce projet, a été adaptée en spécification technique par l’ETSI qui l’a publiée en novembre 2015 sous la référence ETSI TS 103 264. Ce document décrit non seulement l’ontologie SAREF mais propose également une cartographie de ses relations avec l’ontologie de référence oneM2M. Ce mapping sera actualisée dans une nouvelle version de la spécification technique lorsque le développement de l’ontologie oneM2M sera achevé.
Cette publication fournit donc une première norme pour l’ontologie des écosystèmes en lien avec l’Internet of Things (IoT) et participera à la création d’un environnement interopérable à même de libérer le potentiel de ce nouveau paradigme. La spécification technique et l’ontologie SAREF permettent notamment d’échanger des informations liées à l’énergie et de les coupler à un système de management de l’énergie afin que les utilisateurs puissent suivre leur consommation. Elles rendent également possible l’optimisation énergétique des appareils intelligents. Cela facilitera la mise en place des mécanismes de demande/réponse des smart grids et contribuera ainsi à améliorer l’efficience énergétique des bâtiments au bénéfice des particuliers comme des organisations.
Rappelons que l’ETSI est un partenaire majeur du certificat universitaire Smart ICT for Business Innovation mis en place cette année par l’Université du Luxembourg et l’ILNAS et qu’il participe activement au programme de la formation en tant qu’organisme européen de normalisation.
L’IoT et les questions d’amélioration de l’efficience énergétiques grâce aux technologies de l’information et de la communication sont d’ailleurs des thématiques centrales du certificat universitaire. Différents cours traitent directement de ces concepts, des technologies associées telles que les sensor networks, le cloud computing ou encore les smart cities ainsi que des normes techniques existantes.