La CEE-ONU et plus d’une cinquantaine d’organismes de normalisation ont signé la Déclaration sur les normes et l’élaboration des normes tenant compte des questions de genre.
Les femmes sont largement sous-représentées dans l'élaboration des normes qui touchent tant de domaines de notre vie, depuis les infrastructures dont dépendent les économies jusqu'aux produits de consommation courante et aux technologies nécessaires pour relever un large éventail de défis en matière de durabilité.
La nécessité de normes qui tiennent compte de la répartition inégale des sexes dans les différents secteurs de l'économie est également importante - couvrant par exemple l'exposition aux pesticides dans les travaux agricoles saisonniers ou aux produits chimiques nocifs couramment utilisés dans les salons de manucure - domaines où les femmes représentent la majorité de la main-d'œuvre.
Une autre dimension importante est l’application des normes utilisées pour le commerce international qui reste hors de portée pour de nombreuses petites et moyennes entreprises tenues par des femmes, surtout dans des pays à faible revenu. Les coûts relatifs à la certification ou le manque de connaissances sont parmi les principaux obstacles en la matière.
Ces questions limitent également le potentiel des normes en tant qu'outils puissants de soutien au développement durable.
Afin de remédier à cet écart critique entre les sexes, une cinquantaine d'organisations du monde entier ont signé le 14 mai 2019 une Déclaration sur les normes et l’élaboration des normes tenant compte des questions de genre. Les signataires comprennent des organismes internationaux de normalisation (tels que l'ISO, l'UIT, la CEI, l'ASTM International), des organismes régionaux de normalisation (couvrant l'Afrique, l'Europe et l'Asie du Sud) et des organismes nationaux de normalisation de toutes les régions du monde.
En signant la Déclaration, les organismes de normalisation s'engagent à créer et à mettre en œuvre des plans d'action pour l'égalité des sexes. L'objectif est d'appuyer des processus d'élaboration de normes plus équilibrés et inclusifs et de renforcer la prise en compte des sexospécificités dans les normes elles-mêmes, notamment en effectuant des analyses sexospécifiques pour l'élaboration ou la révision de toutes les normes. Les signataires s'engagent également à suivre les progrès accomplis, à collecter et à diffuser des données pertinentes, des exemples de réussite et de bonnes pratiques.